Collections de rêves : le sommeil


Douzième exemple

Avec ce rêve, nous montons d’un cran dans la difficulté. Si vous n’avez pas passé beaucoup de temps sur les rêves, passez au suivant.


(1) Je me réveille sur un lit mais c'est du papier (le matelas), c'est nul. (2) Le sol est comme à Poitiers pas terrible, il pourrait s'écrouler. (3) La porte pour sortir n'est pas au niveau, elle est plus haute et est trouée. Je l'ouvre. (4) Je vais voir Gilles qui est au fond. (5) Je lui dis " Gilles je suis en train de rêver (je sais dans le rêve que je rêve), tu n'existes pas ". (6) Je traverse la table qui est entre lui et moi, puisque c'est un rêve (je sais que je rêve et c'est pour cela que je peux traverser la table). (7) Gilles se transforme en rat puis en une autre bête. Je m'approche de cette bestiole pour l'attraper puis pour l’étrangler. (8) J'ai un genre de micro-réveil puis je reviens dans le rêve (le micro-réveil a lieu dans le rêve. Dans la réalité, je dors).


Ce rêve est particulièrement difficile à décoder mais plein de sens une fois la chose faite. Il nécessite aussi d’aller voir le premier rêve de la partie « Divers sujets ». Ce rêve-là dit « On ne va pas en ligne droite ». Ce douzième rêve illustre cela.

Ce rêve semble décrire un retour en arrière : c’est en partie cela ne pas aller en ligne droite.
Si on allait en ligne droite, les rêves décriraient à chaque fois un sommeil de mieux en mieux. Sur un grand nombre de rêves, ce sera le cas mais durant la résolution de ce problème, certains rêves peindront une situation pire que ce qu’elle est, d’autres la décrirons au contraire mieux que ce qu’elle est.

Gilles est un symbole individuel. On a pris en location à deux la maison de Poitiers. Lui dormait particulièrement bien mais son problème, c’est le réveil. Lorsque l’on a passé les épreuves du CAPES, il m’avait demandé de taper à la porte le matin des concours jusqu’à ce qu’il m’ouvre la porte (et pas juste me répondre car il pourrait alors se rendormir). C’était primordial pour lui : s’il ne se réveillait pas, pas de CAPES !

Une table peut avoir trois significations (au moins) :

- la mère : les mères disent, quand on est petits, « à table » pour aller manger. Une table, c’est aussi en bois, un matériau de construction naturel. Notre mère nous a construits. Bien des rêves utilisent une table ou des meubles en bois pour coder la mère : c’est comme cela !
- un accord intérieur ou extérieur : on se met à table pour prendre un verre et discuter, être en accord avec nos amis et notre famille ;
- le lieu où l’on se nourrit (évoluer positivement), si sur la table il y a de quoi manger.

Ces trois possibilités ont été rencontrées dans des rêves correctement décodés. Ce n’est pas juste ce que l’on peut en penser en y réfléchissant, en prenant d’hypothétiques pistes.
Les deux premières significations peuvent faire sens dans ce rêve.


Traduction du rêve

(1) Je me réveille sur un lit mais c'est du papier (le matelas), c'est nul.
Ce serait quoi un matelas moins épais que du papier ? Des rêves précédents parlent d’un matelas épais. Dans la description, c’est un retour en arrière. Dans ma vie éveillée, chaque rêve va m’améliorer (un peu ou quasiment pas) mon sommeil. C’est donc juste la description qui semble être un retour en arrière. Il ne faut pas s’inquiéter de cela.

(2) Le sol est comme à Poitiers pas terrible, il pourrait s'écrouler.
Je ne peux pas m'appuyer sur mon sommeil : le sol de la maison de Poitiers au premier étage était bizarre. J’ai un sommeil fragile, bizarre.

(3) La porte pour sortir n'est pas au niveau, elle est plus haute et est trouée. Je l'ouvre.
Il y a pour ces phrases bien des possibilités. Cette porte n'est pas, pour ce qui est de l'isolation, au niveau OU il est difficile de s’éloigner de ce mauvais sommeil OU je me rends chez quelqu’un de décalé par rapport à moi (l’ego ? puisque c’est plus haut).
Elle est trouée. Elle n’isole pas des bruits.

(4) Je vais voir Gilles qui est au fond.
Je crois voir une personne (une partie de moi) qui dort particulièrement bien.

(5) Je lui dis " Gilles je suis en train de rêver (je sais dans le rêve que je rêve), tu n'existes pas ".
Cette phrase se traduit par : si je te vois, c’est que je suis inconscient (en train de rêver) car le Philippe qui dort bien n’existe pas.

(6) Je traverse la table qui est entre lui et moi, puisque c'est un rêve (je sais que je rêve et c'est pour cela que je peux traverser la table).
Le rêve dit que m’approcher du Philippe qui dort bien n’est possible qu’en rêvant (en étant inconscient) et pas dans la réalité. Dans le réel, on ne peut pas traverser une table : je ne peux pas bien dormir.

(7) Gilles se transforme en rat puis en une autre bête. Je m'approche de cette bestiole pour l'attraper puis pour l’étrangler.
Gilles est l’ego (rat, bête) qui se marre en me montrant un Philippe impossible à devenir (un Philippe qui dort bien). Étrangler = empêcher de parler pour me réveiller OU juste l’agresser en retour de sa farce de se moquer de moi ou de faire en sorte que je dorme mal.

(8) J'ai un genre de micro-réveil puis je reviens dans le rêve (dans le rêve).
Etre conscient peut se traduire par décoder ses rêves (sur un problème à traiter) et par extension, résoudre ses problèmes. Etre inconscient, c’est ne pas avoir résolu son problème.
J’ai une petite prise de conscience (ce micro-réveil) puis redeviens inconscient. Ce micro-réveil pourrait fort bien être la petite prise de conscience que permet le bon décodage de ce rêve.


Vous pouvez remarquer ici que dans le rêve, je suis conscient, je sais que je rêve. Dans la réalité, je rêve et rien de plus. Cette partie là est à décoder comme le reste du rêve. Ainsi, je ne suis pas du tout en accord avec ceux qui racontent des choses bizarres autour du fait d’être réellement conscient dans le rêve.



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